I Just Want To Be Myself... [Duncan]

« August, tu viens avec nous? »
« Me trimballer avec des idiots de première? Sans façon… »

Direct, la fille. Mais il en était ainsi avec Miss Angel : À quoi bon passer par divers détours si c’est pour arriver en final à un résultat peu concluant? De toute façon, l’invitation qui avait été lancée n’était guère enthousiasmante : une promenade dans le château. La jeune adolescente soupira à nouveau, replaçant derrière son oreille une mèche rebelle. Depuis son arrivé à Blootheryn, toutes les excuses semblaient bonnes pour aller se balader avec elle. Mais l’anglaise n’était pas dupe, elle savait très bien que ce soudain engouement pour sa personne disparaîtrait dès que quelqu’un aurait mis la main sur elle. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’elle s’évertuait à refuser toutes les demandes de ses compatriotes. Et le premier Abraxas ou Muddleay qui allait tenter de la toucher allait recevoir une raclée digne de la famille de sa mère. De toute façon, les mecs , sorciers ou non, étaient tous semblables. Hypocrites, pervers et violent. Alors à quoi bon s’embarquer dans une histoire qui aboutirait sur un échec ou une humiliation? Elle avait déjà suffisamment souffert dans son enfance par la faute d’un homme, pas la peine de se rajouter un poids pendant ses études…

D’un pas résolu, la tête haute et le dos droit, la jeune fille contourna ses camarades afin de se diriger vers sa salle commune. Non pas que ce lieu soit son préféré, mais entre les mains baladeuses des mecs qui se trouvaient dans le couloir et la bibliothèque remplis de livres poussiéreux…Disons que le choix n’était pas très large et que par conséquent, elle préférait aller bûcher sur un devoir de potion. Oh, elle n’était pas une élève très studieuse mais ses études restaient importantes à ses yeux…N’était-ce pas la dernière étape à franchir avant de se débarrasser définitivement de ces idiots sans cervelle qui peuplaient son quotidien depuis plus de six ans? En cela, les élèves de Blootheryn n’étaient pas très différents de ceux de Poudlard : les arrogants côtoyaient les simples d’esprits et ce, dans une ambiance très désagréable. Un seul point constituait leurs divergences, à savoir la notion des sangs-purs. Quant à Miss Angel, elle s’en foutait pas mal. Tant qu’on la laissait vivre à sa manière, où était le problème?

Le soleil brillait avec intensité, envoyant ses rayons lumineux par la seule fenêtre présente dans le couloir où elle se trouvait. August s’y attarde quelques secondes, observant le paysage avec un intérêt manifeste. Le ciel était d’un bleu-azur, cette même couleur présente dans son regard. Elle avait toujours aimé la nature, sans qu’elle ne puisse en expliquer la raison. Peut-être parce qu’elle avait passé une année de sa vie à errer dans les rues? En comparaison à des ruelles malfamées, envahis par des bestioles rampantes et des vestiges peu appétissants de ce qui avait déjà été un repas, même le plus minuscule des arbres serait pour elle une véritable merveille. De toute façon, l’adolescente avait compris depuis bien longtemps qu’il ne faut pas se fier à ses sens visuels. Les yeux se limitent à ce que la génétique leurs dicte de faire : Aplatir ou bombé le cristallin, imprégné l’image sur la sclérotique…à moins que ça ne soit la choroïde? Fin bon, le message restait le-même : le regard humain est trompeur, ne se souciant que du visible. Or, les yeux de l’esprit et de la réflexion vont bien plus loin : ainsi, par des simples mots, une pomme pourrie peut se transformer en un véritable reliquat d’un invertébré. Le pouvoir des phrases n’est-il pas magnifique? Pour August, c’était la plus belle chose au monde. L’écriture était la seule passion qui lui permettait de s’évader de cette société cruelle et sans logique dans lequel elle évoluait, contre son gré, depuis sa naissance…

Elle reprit néanmoins sa marche, bien décidée à atteindre son but. Et puis…elle allait devoir se changer. Ses jeans Patchow d’un noir carbone serrait sa taille à la perfection, lui donnant une silhouette élancée, mais sa chemise blanche, laissant voir un léger décolleté, l’indisposait. Quant à ses cheveux et bien…ils tombaient librement sur ses épaules, retenu simplement par une petite barrette à l’arrière. Bref, rien de très complexe. Un gloss rouge sang achevait son portrait, ainsi qu’un eye-liner charbon qui soulignait la profondeur de son regard. Oh, selon certain, elle était jolie. Mais les critères de la beauté sont tant diversifiés, en ces années 2011…Il était dix-huit heures trente, les cours avaient été achevés depuis bien longtemps. De toute façon, August n’y avait pas assisté, trop occupée qu’elle était à se fondre dans le décor envoûtant du parc et à s’adapter à l’école…
Soudain, la jeune fille s’arrêta, figée. Elle venait d’apercevoir la statue de Severus Rogue, placé à la manière d’un héros. Bien sûr. Rien d’étonnant à le retrouver ici…n’était-il pas l’ancien directeur des serpentards, à Poudlard? Elle ne l’avait jamais rencontré, celui-ci étant décédé, mais son nom était mentionné dans plusieurs manuels…Était-elle impressionnée? Jamais! Comment August T.Angel pourrait-elle admirer un homme?
D’ailleurs, elle devait se retenir pour ne pas aller botter l’arrière-train de marbre de cet ancien professeur…

« Tu sais comment je m’appelle » Le jeune garçon répondit timidement « Duncan McFear » Non, cela ne le satisfaisait pas. Ce n’était pas simplement Duncan McFear. Il était Dieu. « Non, tu ne sais pas à qui tu parles, je ne suis pas Duncan McFear… Je suis un tyran. » Et plus froidement il ajouta : « Et toi tu es ma victime ! » Le jeune garçon commença à courir. Il commença à courir à sa perte. Duncan sauta de tout son long et le fit chuter de tout son long, sur les dalles froides de Blootherin… « Alors petit scarabée, tu pensais échapper à Tonton Duncan ? Tu sais ce n’est pas bien, pas bien du tout. Cela mérite une bonne correction. » Il se releva, tira avec lui la jeune victime, et avec sa baguette l’immobilisa avec le sortilège de Bloque-jambes. Rudimentaire certes, mais très efficace. Le couloir était désert. Heureusement. Cependant pour plus de sureté, il le traîna jusqu’à l’une des salles désaffectées du première étage. Il serait en paix. « A nous deux ! Gamin ! » Immobile, raide comme un piquet, le gosse essaya de rebéquer, mais face contre terre, l’entreprise était difficile : « Meche che vous che rien faiiiiit » Prenant un accent africain « Moi pas comp’ende tes di’es, app’ends à pa’ler avant d’ouv’i’ la bouche » Qu’allait-il faire de lui. Le coller au plafond avec de la colle perpétuelle ? Bonne idée, mais Duncan n’éprouvait pas l’envie de détériorer le château, surtout à cause de la racaille qui y grouille. Puis, il lui vint une idée lumineuse, à son image, et ce n’est pas peu dire. « Bon, mon mignon tu vas fermer ta belle gueule de gobelin, et tu vas te laisser faire, sinon je risque d’être plus brutal » Prudemment, il le dessapa, et entassa ses habits. Il le laissa, nu comme un vers. Pour l’observer sous tous les angles et pouvoir jubiler, il le retourna. Incapable de bouger d’un iota, il lui demanda d’une voix apeurée : « Pourquoi vous faites ça ? » « Mais pour le plaisir mon cher ! La vie n’est faite que de plaisir, le plaisir de la souffrance, le plaisir de l’humiliation. Tout n’est que plaisir ! » Duncan l’observa comme un carnassier prêt à bondir sur sa proie et dans un souffle ajouta froidement : « Je crois que tu n’auras plus besoin de tes habits… Lacornum Inflamare… » Et les habits de la victime se consumèrent sous les yeux brillant de contentement de Duncan. En moins de temps qu’il en faut pour le dire, les habits étaient devenus un tas de cendres… « Bon ce n’est pas que je m’ennuie avec toi, enfin si, mais je vais aller me dégourdir les jambes, alors Silencio » Et dans un coup de grâce, il l’empêcha de parler. Avec calme, il sortit de la salle.

Il ressassait son entreprise vis-à-vis du jeune garçon. Il était fier de lui. Comment ne pas être fier de ce qu’il venait de faire. Il imaginait déjà lorsque quelqu’un découvrirait le jeune garçon. Grand moment de solitude pour ce dernier. Heureusement, le ridicule ne tue pas, sinon il risquerait de mourir de honte. Enfin bon, Duncan n’était pas à sa place. Heureusement. Sinon ça serait un scandale digne du Watergate Moldu, ou de l’Affaire Lewinski. Sans tenir compte où le menait ses pas, il se trouva rapidement au rez-de-chaussée, puis aux cachots du château. Glauques, sombres, néfastes, peu rassurants, comme lui, ils étaient. Le peu de personne qu’il croisait le fuyait. Sa réputation l’avait donc dépassé. Il ne leurs avait pas une seule méchanceté du type : Tu pus le vomis de Strangulot, qu’ils avaient déjà décampé, comme des araignées fuyant un basilic. La célébrité avait ses revers. Que nenni, il trouverait certainement quelqu’un avec s’amuser un peu, passer du bon temps. Une petite humiliation pour la mise en bouche, et maintenant un petit flirt pour le plat de résistance, cela ne ferait en aucun cas de mal à Duncan. Il le trouverait peut-être prêt de la statue de très vénéré Professeur Severus Rogue, ancien directeur de Serpentard. Le hasard ne s’y trompa pas, car près de cette statue de marbre une beauté fraîche et pure l’attendait. Une ravissante blondinette… Un ange. Beauté empoisonnée. Mais beauté dans tout les cas… : « Oh, August, quelle agréable surprise de te retrouver là… Toujours aussi ravissante à ce que je vois » Elle avait vraiment du potentielle cette fille là. Il voudrait bien la pervertir un peu, mais connaissant le caractère de la donzelle, il valait mieux la prendre avec des pincettes, et y aller tout en douceur. Comme il l’avait dit le jour du bal à Garrett : Rien ne sert de courir, il faut partir à point.

Comprendre August est l’une des activités les plus compliqués qui puissent exister sur terre. On dit souvent que la passé marque notre présent, de la même façon que celui-ci influencera notre avenir. Dans le cas de Miss Angel, c’était totalement vrai. Sa haine à l’égard des hommes remontait à si longtemps qu’en chercher la source serait faire preuve d’une grande stupidité. De toute façon, pas besoin d’être médium pour comprendre qu’elle souffrait d’un traumatisme, vieux comme cette statue insignifiante. Elle avait déjà tenté, lors de sa troisième année, de mettre fin à ce dégoût qui se manifestait chaque fois qu’elle posait les yeux sur un garçon. Sa solution avait été radicale et dévastatrice. Sans se soucier des conséquences, bien décidée à devenir une adolescente semblable à toutes les autres, elle était tombée en amour avec le premier mec soi-disant sympathique. Mal lui en pris car l’adolescent en question s’était montré être un salaud de premier niveau et la pauvre August était sortie de cette épreuve meurtrie, la rage au cœur. Sa répulsion des hommes c’était quadruplée, lui laissant un goût amer de solitude. Oh, faut pas se méprendre hein : August n’aimait pas les filles, bien au contraire. Mais le sexe opposé n’était pour elle que le vestige d’un être cruel qui n’aurait jamais dût exister. Ainsi, lorsqu’un garçon s’approchait un peu trop d’elle, la belle ne se gênait pas pour sortir sa baguette…et lorsque l’imagination lui manquait, elle levait les poings – technique stupide pour distraire son adversaire- frappant du pied là où la douleur ne se fait pas attendre chez ces idiots de seconde qualité… Celle-ci avait déjà songé à vaincre à nouveau cette répugnance, mais la méfiance était instaurée trop profondément en elle pour qu’elle puisse en faire omission. De toute façon, comme dit le proverbe : Vaut mieux être seule que mal accompagnée.
Elle n’était pas comme ces filles stupides, cherchant à tout prix un petit-ami parfait. Ces cinglés cancanaient contre leurs compagnes et ce par pure jalousie, jacassant ensuite pendant des heures sur un garçon qui en final, doit être un parfait connard. À quoi bon être avec un mec qui ne fait que draguer tout ce qui bouge?

Elle en était à ce stade dans ses réflexions lorsqu’elle vît apparaître la silhouette familière d’une personne de son âge. Merde, c’était bien sa chance. S’attarder un instant devant la statue d’un défunt, pour croiser ensuite un des mecs les plus en vu à l’école. Elle hésita un instant, envisageant sérieusement de quitter les lieux rapidement avant que la situation ne dégénère. Mais elle se reprit bien vite, se contentant d’adopter cette pause désinvolte qui lui collait à la peau. Fuir devant un Abraxas? Non, August ne se rabaisserait jamais à un tel niveau. L’adolescente qu’elle était ne supportait pas la faiblesse, ni chez elle, ni chez les autres. Elle n’avait rien à envier à ses camarades, sa froideur et son regard de glace étant aussi réputés que sa sensibilité. Simplement, voilà, la Miss cachait son cœur là où personne ne pourrait le trouver…N’ était-ce pas ça, le plus important? Se protéger contre les intempéries du destin? Ayant été prédominants dans une partie de son enfance, l’humiliation et la violence n’avaient plus aucun effet sur elle. Oh, jadis, à Poudlard, certains serpentards avaient tenté de la faire flancher, espérant la déstabiliser. Et s’ils croyaient aux premiers abords avoir réussis, ils se morfondirent rapidement lorsqu’ils virent que la verte et argent avait mis le feu à leurs caleçons… De quoi refroidir leurs ardeurs…Cruelle? Nah, ce qualificatif ne pouvait pas s’appliquer avec exactitude à la belle blonde. Disons seulement qu’elle était dangereuse à sa manière. Persécuter les autres ne faisait pas partie de ses habitudes, mais les exceptions sont parfois si nombreuses…Ici, à Blootheryn, les choses n’étaient pas très différentes de son ancienne école, sinon que les mecs se faisent plus insistants. Normal, elle était l’un des défis de l’heure…Justement…Sans se préoccuper de l’Abraxas qui s’approchait de plus en plus, la jeune fille porta un rapide coup d’œil à sa montre, une antiquité qui fonctionnait avec un système étrange, même dans le monde des sorciers. Aussitôt, un sourire cruel vînt prendre place sur ses lèvres rosées.. Ce matin, un garçon aux mains un peu trop baladeuses avait eu le loisir de lui servir de cobaye…En effet, l’adolescente avait dût pratiquer certains de ses sortilèges…La victime idéale s’étant présentée par lui-même, August n’avait hésité qu’une seule seconde avant d’agiter sa baguette en direction du malheureux. Celui-ci avait donc roupillé pendant une partie de l’après-midi et de la mâtiné, le visage couvert de pustules grisâtres et le nez atrocement déformé..Pour conclure son chef-d’œuvre, Miss Angel avait prit soin d’enfermer le jeunot dans un des nombreux placards du château, programment l’ouverture de la serrure en parallèle avec le coucher du soleil…
10.9.8.7.6.5.4.3.2.1…Un hurlement retentit au loin, emplissant un moment le silence. Ponctuel, le cobaye.Le sourire de la belle s’agrandit, se rétractant néanmoins lorsqu’une voix masculine retentit à ses oreilles.

Zut. Pendant un instant, la jeune fille, naïve, avait pensé qu’il passerait son chemin. Bah voyons…c’est bon d’espérer, mais il faut être réaliste. Mister le tyran cherchait sûrement une nouvelle victime à draguer…Et Bang, sur qui ça tombait? Sûrement sur l’une des rares filles de l’école à être indifférente à son charme…Le pauvre, il allait devoir remballer la marchandise et se préparer à aller raconter ses salades à d’autres nunuches folles des persécuteurs dans son genre. Oui, elle connaissait Duncan. De réputation, de vu. Oh, elle devait admettre qu’il était assez beau, mais en matière de caractère, il était sûrement l’un des pires cas qu’elle ait connu… Elle détestait déjà les gars en général alors McFear…autant vous dire que Miss Angel ne le portait déjà pas dans son cœur. Ce fût avec exaspération qu’elle répondit :

« Économise ta salive, Duncan. Tu en auras besoin pour t’occuper de toutes ces filles qui te pourchassent en permanence… »

Elle se détourna légèrement, laissant néanmoins son regard azur planer sur le jeune homme. Sérieusement…qu’est-ce que les autres nanas pouvaient bien aimer chez lui? Son arrogance? Cet air suffisant qui se dégageait de sa personne ou l’orgueil qui semblait émaner de lui? Oui, il la dégoûtait totalement. Pourquoi? Parce qu’il semblait être la copie conforme de son père…à la seule différence que les défauts étaient nettement plus visibles et que contrairement à sa mère avant elle, August ne tomberait pas dans le panneau de cet être ne désirant sûrement qu’une chose : rajouter une fille à sa liste.

Duncan se rapprocha de la jolie blonde, subjugué par tant de beauté. Mais avant, il devait vénérer le maître de ses lieux, sans qui son cousin ne serait pas de ce monde : Severus Rogue. Quelle belle stature, quelle belle présence. Majestueux. Alors qu’il se recueillait devant la statue, la voix éclatante de l’Abraxas femelle. Il devait préserver sa salive pour d’autres filles. Certes, il se faisait toujours pourchasser par des dizaines de filles, mais aucune n’était à sa mesure. Il ne cherchait ni thon, ni boutonneuse, ni une binoclarde. Il cherchait l’insaisissable. Les filles qu’il faut séduire pour les faire choir dans ses bras. En d’autres termes, il ne cherchait pas la facilité, loin de là. August en était la preuve vivante. Ce n’était pas une fille facile à séduire, c’était un chalenge pour le tyran. A mi-voix il ajouta « Les autres filles qui me poursuivent ne sont que des oies qui se dandinent du cul… Toi tu n’es pas pareil, si différente… » Avançant d’un pas vers elle, toujours avec classe, il continua d’une voix mystérieuse « Si belle ! Si froide, comme un pâle matin de printemps… » Duncan essayait dans le fond de ses yeux de déceler les raisons qui font d’elle une fille insaisissable, comparable à une Atalante, mais des temps moderne.

S’asseyant sur le socle de la statue, il l’observa sous toutes les coutures. Elle avait des courbes généreuses, une silhouette de rêve à en faire pâlir plus d’une. Elle avait vraiment beaucoup de charme. Un charme indomptable. « Pourquoi une fille d’une telle classe, se retrouve toujours désespérément seule ? » finit-il par demander, au bout de quelques secondes. Elle était tellement mystérieuse, énigmatique, indéfinissable. Il voulait apprendre à la connaître mieux, pour mieux la discerner, et la piéger dans ses bras. Elle avait tant de capacités séductrices, pourquoi elle n’y jouait pas avec. Il ne comprenait pas. « Tu sais, tu peux venir t’asseoir, je ne vais pas te mordre, je ne suis pas un loup garou, et encore moins un vampire ! » Non ! Ses canines n’avaient pas une taille proéminente, elles étaient parfaitement normales. Elle fini par s’asseoir, mais à une place assez éloignée de Duncan. Ce dernier par défi, lui lança : « Tu es si prude que cela ! Tu sais, je ne saute pas sur tout ce qui bouge… J’analyse la marchandise avant… Tu n’as rien à craindre… » Du moins pour l’instant. Duncan se rapprocha un peu plus, et lui fit un sourire en coin. Il baigna son regard dans celui de la belle blonde, tout en demandant : « Que fait une ravissante donzelle devant cette illustre statue de Severus Rogue ? » Peut-être était-ce son fantasme, mais Duncan était certain qu’il pourrait lui procurer plus de plaisir qu’une vulgaire statue en marbre… D’un mouvement, il s’approcha encore un peu de la jeune femme.

Dès qu’il la vit, il avait oublié toutes ses aventures… Dixymène, Erin, Marishka, Clara, Barbara, Félicity, Helena, Florina, Alessandra… et bien d’autres. Elle les surpassait toutes, toutes, sauf une. L’unique, la plus belle, la plus fraiche, la plus parfaite, tout simplement : Charlotte Ruby Clarke. Il l’aimait sans pour autant l’avouer, préférant la liberté du célibat, et surtout s’amuser avec les jeunes femmes. Puis regardant en l’air, il s’imprégna des traits du regretté professeur de potion de Poudlard, l’un de ses modèle.

Il continuait à s’approcher d’elle, la dévisageant. C’est d’ailleurs une des actions, complètement inconscience, qui la rebutait totalement chez les garçons. Cette manière qu’ils avaient tous de regarder les femmes comme des objets, des possessions et non des personnes à part entière. Les idiots. Ils croyaient qu’elle était comme les autres filles, qu’elle finirait bien par céder un jour. Ces gens qui se faisaient de telles illusions étaient loin d’imaginer que August resterait pendant toutes ses études, célibataire. Pour ne pas se faire avoir et éviter de ressembler à toutes ses lamentables coqueluches qui fondent en larmes lorsqu’elles apprennent que leurs amoureux les larguent. Pire encore : pour ne pas avoir à souffrir de la rencontre avec un ex et sa nouvelle prise. Vous savez, lorsqu’on celui qu’on aime est avec une autre personne? S’adapter à la situation en tentant de ne pas penser à tous ces moments passés en compagnie de l’autre, qui est maintenant dans les bras de la première nana venu…Oui, cette situation, August la connaissait très bien. Ses camarades, à Poudlard, furent nombreuses à être venus lui raconter leurs problèmes de cœurs. Sans se rendre compte qu’à chacune des phrases, elles décourageaient davantage Miss Angel. Les gars étaient-ils tous des salauds? C’était la conclusion qu’elle avait tirée, après 16 années d’existence.

Il la dégoûtait. L’adolescente devenait se retenir, serrer les dents, pour ne pas frapper immédiatement le jeune homme. Il s’avançait vers elle, lui dictant des paroles qui semblaient être sortis d’un mauvais roman. Mentalement, August calcula la distance qui séparait son poing du nez du jeune homme…Non…Pas maintenant. L’éphèbe releva légèrement la tête, soutenant le regard de l’Abraxas. Il ne savait rien d’elle, ne la connaissait pas. Il se contentait de faire défiler des compliments, draguant sans sentiments ni intelligences. Si différent mais en même temps, si semblable au commun des mecs qui flirt avec les premières femelles que leus regards croisent. Pour lui, elle devait être un défi. Comme pour tout l’ensemble des garçons, en faite. Normal, personne n’avait encore réussi à l’atteindre. Réussir à la séduire était devenu une quasi-compétition…Les pauvres, ils ne comprenaient pas. Que cerner August est une chose impossible. Pourtant, elle ne répondit rien. La meilleure solution n’était-elle pas de tendre soi-même un piège à cette véritable araignée ambulante qui croit être en mesure de tout prévoir?

Il alla s’asseoir, l’invitant ensuite à faire de-même. Elle prit finalement place, mais en prenant soin de mettre une distance raisonnable entre elle et l’Abraxas. S’il croyait la charmer aussi facilement, il se mettait le doigt dans l’œil. De toute façon, peut importe les salades qu’il avait en réserve, il n’avait aucune chance avec elle alors…Autant s’amuser un peu, non? Analyser la marchandise…Il cherchait vraiment à perdre ses organes vitaux, pas vrai? Cette fois encore, la jeune fille serra les dents se contentant de garder un visage impassible. Ce qui n’était pas très difficile, vu qu’elle laissait rarement ses émotions transparaître… Il s’approcha à nouveau, ce même sourire aux lèvres. Idiot. Il pensait vraiment pouvoir obtenir tout ce qu’il voulait…Grave erreur. August n’appartiendrait jamais à personne, les hommes ne valaient pas la peine qu’on s’attriste pour eux. Et puis, elle connaissait déjà toutes ses nunuches qui courraient après Duncan. L’abraxax ne manquait pas de choix…mais comme tout mâle digne de ce nom, il tentait d’obtenir l’inaccessible. Typique de tous les gars. Mais il pouvait toujours patienter devant la statue de Rogue, la Miss Angel n’irait jamais de son plein gré dans ses bras. Il se rapprocha à nouveau, lui posant une question. Aie. Cette fois…Plongeant la main dans sa poche, la jeune fille en resortit sa baguette . Pendant ce temps, l’adolescent semblait s’être lancé dans la contemplation de la statue. Vraiment, ce type, malgré ses grandes phrases, était dénué de cerveau. Avec habitude, elle glissa le bout de bois sous la gorge de l’Abraxas. Ça ne mènerait à rien, elle le savait. Duncan devait avoir l’habitude de se faire ainsi menacer, mais elle espérait lui faire comprendre que la plaisanterie avait assez durée…

« Duncan, tu perds ton temps avec moi »

Elle soupira, abaissant sa baguette avant de dire :

« Tu ne pourrais pas te choisir une autre cible? »

Elle avait du répondant. Cela plaisait beaucoup à Duncan, et cela la différenciait des autres filles. Cependant, il n’aimait pas être menacé par une jolie fille. Il préférait amplement menacer les jolies filles. Il fallait avouer, c’était beaucoup plus amusant de cette manière. Cependant, il restait surpris parce qu’elle venait de dire. Alors comme cela il perdait son temps. Non, pas du tout. Quand il était en agréable compagnie, il ne perdait jamais son temps. Loin de là. Il fut encore plus surpris quand, elle lui demanda d’aller se chercher un autre cible. Comment pouvait-elle croire qu’elle était sa nouvelle cible ? Voilà, comme c’était Duncan McFear, il est normal que dès qu’il aborde une jeune fille c’est pour la draguer. De suite, alors que ce n’est même pas vrai. Il lui arrive… certaines fois… certes, très rares, de ne vouloir que faire connaissance. « Tu penses être ma cible ? » Et il ajouta doucement. « Toutes les filles que j’aborde doivent-elles être forcément une cible ? » Il n’avait peut-être pas de cœur, et vivait par pulsion, mais toutes les filles n’étaient pas des conquêtes… Pouvait-il croire lui-même à ce qu’il pensait. « Tu sais, il m’arrive de parler en toute amitié avec une fille » Quel bel hypocrite.

Duncan se releva, et s’appuya nonchalamment contre le mur en face de la statue, et de surcroît d’August. De cette manière, éloigné d’elle, cette dernière ne pourrait plus le prendre pour un prédateur, prêt à sauter sur sa proie. Il fallait qu’il garde ses hormones de « mâle » à sa place. Sinon en passant du coq à l’âne, il demanda, essayant de la mettre en confiance, pour mieux la piéger plus tard. « Tu aimes la littérature ? » Il agissait comme les tyrans antiques, par la ruse. Pisistrate n’avait-il pas tenté de prendre plusieurs fois le pouvoir par la ruse ? Une première fois en faisant croire qu’il était blessé, une deuxième, en se disant accompagné par Athéna… Duncan agissait de la même façon, pour arriver à son but ultime. « J’aime les romans de Thomas Harris, tu sais avec Hannibal le Cannibale » Et après cela il lui fit un magnifique sourire, montrant toutes ses dents. Non ce n’était pas un psychopathe. « Je trouve le personnage d’Hannibal Lecter vraiment fascinant, atypique. » En plus des livres, il avait eu l’occasion de voir les films… Ils étaient plus ou moins bien. Le meilleur et certainement le plus réussi était sans hésité : Le Silence des Agneaux avec Anthony Hopkins et Jodie Foster. Il connaissait beaucoup de choses sur le monde moldu… Mais pour faire souffrir les Sang de Bourbe ou les Sang-mêlé il faut connaître un minimum leur univers.

« Dans le film, le Silence des Agneaux, je le trouve dès plus exquis quand il s’attaque à ses geôliers… Mine de rien ça doit faire bizarre de manger de la chair humaine… Mais bon, c’est de la viande après tout. » La viande humaine ne pouvait pas être mauvaise, les chinois mangent bien du chien. « Si tu veux on pourrait tester un jour, si ça te dit. Qui sait, la chair humaine a peut-être le gout du poulet rôti. » Il resta impassible, observant la jeune fille face à ses dires. Inquiète ? Surement ! Il voulait lui faire peur, pour rire un peu. Si elle avait l’impression qu’il idolâtrait le psychiatre Hannibal Lecter, peut-être qu’au fond, il était un peu de cet Hannibal. Tout aussi dangereux, tous aussi peu fréquentable. Il voulait sentir la peur, la crainte dans ses magnifiques yeux profonds.

Marrant.
August avait toujours bien rit de ceux qui mentait en croyant que leurs mensonges étaient réels. Elle étira donc ses lèvres rosés, affichant un sourire ironique. Tiens...il se levait. Le message aurait-il passé? Raté, il ne quittait pas les lieux. Ah, les mecs...même avec un signal clair et simple, ils n'arrivent pas à comprendre qu'on ne veut rien savoir d'eux. Va-t'il falloir qu'elle expulse ce Duncan par la fenêtre, en faisant usage de sa très cher baguette en bois d'érable? Il pouvait bien dire ce qu'il voulait, sur ses honorables intentions, la jeune fille ne lui faisait pas confiance. Comme à l'ensemble des garçons, en faite...Elle ne voulait pas de son amitié, ni de lui, ni d'un autre. C'est bien connu, il y a toujours un des deux copains qui désire autre chose...

Littérature. Aie. Il devait vraiment être désespéré pour aborder un tel sujet. Soyons honnête : August n'aimait pas lire. Elle écrivait, il y avait une nuance...Ça peut paraître étrange, mais ce ne l'est pas. Les bouquins transportent tous des histoires typiques, clichés et stéréotypés. Leurs fins sont toujours programmés à l'avance, sans aucun bouleversement. Même les thrillers n'avaient pas réussis à trouver grâce à ses yeux...L'héroïne est toujours émanticipée, jolie et idiote. Bref, rien de très intéressant. Les volumes d'horreur? Pas besoin de lire dans ce cas-ci...son passé est plus pire et réel que de tels livres.Oh, bien sûr, elle passait son temps à griffoner des mots sur un parchemin et son vocabulaire ne lui venait pas de son hibou. Mais il est possible d'avoir énormément lu sans néanmoins aimé ce que nos pupilles ont parcourus...Comme le fait d'avoir constamment ce Duncan en face d'elle, obligé de le voir sans pour autant aimé la vision qu'elle avait.

Tiens...Hannibal. Le pauvre! Et il pensait la mettre en confiance avec de tels propos? Au moins, une de ses pensées étaient confirmés : il était bien aussi cinglé son père. Ce qui n'était pas un compliment. Mais bon, quoi de surprenant à la phrase qui avait été prononçé...Depuis le début, cet adolescent se faisait quasiment la conversation seul. Ne remarquait-il donc pas que August ne répondait jamais? Et pourquoi l'aurait-elle fait...Gaspiller sa salive pour un tel minable serait une insulte à sa personnalité. Elle fixa son regard dans celui de l'Abraxas, y mettant toute la haine qu'elle ressentait à l'égard des hommes de son espèce. Qu'il soit un psycopathe attardé ne changeait pas grand chose à la réflexion qu'elle s'était faite à son sujet.

«Intéressant...après les sangs-mêlés et les loups-garous, nous avons maintenant droit à un cannibal...»dit-elle, non sans le quitter des yeux. À quoi pensait cet aliéné? L'effrayer? Bah voyons...S'il voulait s'offrir une dégustation gratuite, fallait pas se gêner hein! Qu'elle meurt maintenant ou plus tard ne changerait pas grand chose dans sa vie...De toute façon, elle s'était juré de ne jamais craindre un homme. Et ce n'était pas aujourd'hui que ça allait commencer.

«Dégage, Duncan. J'ai assez supporté ta présence...»

Toujours aussi réceptive. Il aurait pu très bien parler à un mur que ça aurait été la même chose. Aussi inexpressive, aussi froide, aussi dur. C’était une jeune fille frigide. C’était celle qui lui donnait le plus de fil à retordre. Pourtant personne ne pouvait résister à son charme, hors du commun. C’était une gueule d’ange. Peut-être un peu cannibale, un peu sur les bords, mais c’était son charme. Et un cannibale était certainement plus rare qu’un loup-garou… Sentir sous ses dents de la chair fraîche, douce, vanillée, fruitée d’une jolie jeune fille. Cela devait être dès plus jouissif. Certaines fois il vénérait la personne d’Hannibal Lecter… Un personnage si intelligent, si mystérieux, qui sait toujours ce qu’il veut. Et Duncan, savait ce qu’il voulait… Il voulait cette fille, là, assise sur le rebord de la statue, il l’aurait peut-être pas cette fois-ci, mais un jour ou l’autre, il l’aurait. Elle se répétait… Pourquoi voulait-elle qu’il parte? Il n’en avait pas vraiment l’intension… Elle lui avait déjà demandé de s’en aller, sans succès… « Je vois que ton vocabulaire est des plus limités. Cela doit certainement venir de ta blondeur ! » Puis s’approchant un peu plus d’elle, mais pas trop, il lui lança d’un ton cassant « Un conseil, retires le balai que tu as dans le cul, cela facilitera peut-être ton langage. » Et il retourna s’adosser au mur pour veiller à la réaction de la demoiselle. Peut-être que ses dires allaient agir en déclic, et celle-ci deviendrait une croqueuse d’homme, ou cela la renfermera dans son mutisme… Mais qui ne tente rien n’a rien. Et Duncan est prêt à tout pour l’avoir… « Dis-moi Petit Ange, quel est ton dernier petit copain en date ? Peut-être n’en as-tu jamais eu ! » Duncan observa la statue du regretté professeur de Potion et ajouta avec dédain « Auquel cas tu es amoureuse de ton père et tu n’es toujours pas sortie du stade oedipien… Stade si bien décrit par l’Autrichien Freud » Le stade oedipien est un stade de l’enfance, ou l’enfant justement est amoureux du parent de sexe opposé, mais d’après ce qu’il avait lu, ce stade s’évacuait vers huit ou neuf ans. Dans ce cas, elle était vraiment attardée… « Tu penses en sortir un jour ? Si tu veux je peux t’aider et te faire connaître les joies de l’Amour ! » Il pourrait, c’est certain, l’initier au plaisir de la chair, et la faire croquer le fruit défendu… Lui faire découvrir en définitive tout ce qu’elle ignore. Elle était bien trop sage… Il devait un peu la dévergonder, afin qu’elle expérimente les plaisirs de la vie. Mais, il imaginait déjà sa réponse, elle était bien trop chaste, et dans ce cas aurait du entrer dans les ordres. Elle serait alors entrée en communion et en extase devant la magnanimité de Dieu. Mais ça serait vraiment un beau gâchis. Si belle est rester éternellement célibataire, ça serait horrible… Avec un physique pareil, elle avait vraiment été bénie par les dieux, les fées se sont penchées sur son berceau, ça serait complètement débile de ne pas en profiter. Carpe Diem.

Ahhh.
Décidément, ce Duncan était à la fois un entêté et un non-patient. Il avait rapidement passé de celui qui disait des compliments au mec qui débite déjà des insultes. C'était quoi la prochaine étape, la gifle? P'tête que notre ami le cannibal commençait à se frustrer...Auquel cas, August avait deux solutions : dégager rapidement ou l'envoyer valser à sa manière. Personnellement, elle préférait la deuxième option...mais bon, vous connaissez la jeune fille. Quitter un lieu pour fuir un homme serait contre ses principes. Or, ses valeurs étaient son dernier point d'attache à Poudlard. Alors elle s'y accrochait de toutes ses forces. Il voulait qu'elle parle? Très bien, Mister allait être servit...Mais elle ne se transformerait jamais en pie bavarde. De toute façon, ce gamin était idiot pour mettre sa blondeur en cause.

«Et toi, es-tu sourd pour ne pas faire ce que je te dis?»

Phrase vaine, elle le savait. Or, elle détestait parler pour rien dire. Mais si elle réagissait, ne serai-ce que minimement, aux propos du garçon, celui-ci la laisserait peut-être en paix. Sinon, elle allait devoir s'occuper elle-même de lui faire débarasser le plancher. Hmmm, nouvelle parole. Cette fois, Duncan rentrait dans la vulgarité...Oh, le pauvre, il devait vraiment être lassé...Elle étira à nouveau ses lèvres en un sourire ironique, remontant ses sourcils en affectant d'être dérangée par ce qu'il venait de dire...Bah ouais, ce n'est pas tous les jours qu'on reçoit un aussi beau compliment...Remarque, August n'aurait su ce qu'elle préférait. Le Duncan aux belles paroles ou celui aux sarcasmes? Au moins, dans la seconde option, il révélait sa véritable nature. Les filles ordinaires devaient énormément souffrir de cette nature hypocrite.

Merde. Décidément, le jeune homme aurait mieux fait de ce taire. C'était quoi, ces conneries? Amoureuse de son père...On aura tout vu! Ce garçon ne savait vraiment pas quoi dire pour la faire réagir...Clair, elle aimait de toute la force de son être cette personne lui ayant enlevé une partie de son enfance et sa génitrice. Bah voyons, faut pas rêver! Elle détestait cet homme et cet Abraxas qui insistait pour avoir quelque chose qui ne serait jamais sa possesion. Sans nervosité mais avec froideur, dans un mouvement léger mais droit, la jeune fille saisie de nouveau sa baguette, qu'elle pointa cette fois sur le torse du jeune homme.

«Le jour où je serai une de tes misérables conquêtes Duncan, tu ne seras plus de ce monde »

En gros? Çca n'arrivera jamais. À moins qu'elle ne l'assasine immédiatement...Nah, Duncan savait sûrement se défendre. Tant pis, si au moins elle parvenait à l'éloigner...Dans le cas contraire, elle attaquerait tout de même.

«Piscifor»

Qu'est-ce que vous croyez? Qu'elle allait tentez de l'assasinez avec un avada? Faut pas se méprendre hein : August préférait les méthodes qui ne laissent aucune trace...De toute façon, il allait sûrement avoir l'intelligence de risposter alors...

Action ! Réaction ! Enfin elle sortait de ses gonds. Il croyait qu’il n’y arriverait pas. Mais, si. Finalement elle était comme toutes les filles, elle ne supportait aucune critique. Pendant un moment il avait bien cru que c’était une nouvelle Sainte Vierge. Mais non, elle était nantie de défaut comme tout humain qui se respecte. Alors comme cela, elle voulait l’anéantir, le tuer. Ce n’était pas bien, vraiment pas bien du tout. Elle ne pouvait pas tuer un tel homme. Il était unique. On ne pouvait pas vouloir sa mort. Elle le regretterait s’il devait mourir. Sans Duncan, le monde ne serait plus monde, la vie n’aurait plus de gout. Il était l’essence même de toute vie. L’égocentricité du tyran n’était plus à prouver. Soudain tendant la baguette vers celui-ci, elle jeta un sort. Tellement prévisible.

« Protego »

Retour à l’envoyeur. Alors qu’elle évitait de se faire transformer en ravissante rascasse, Duncan en profita pour lui subtiliser sa baguette.

« Accio baguette. »

Celle-ci se délogea de la main d’Angel et vint atterrir dans celle du tyran :

« Alors comme ça, on voulait me transformer en poisson. Ce n’est pas très gentil de ta part… »

Il avait l’affreuse envie de la briser, pour punir la blonde de sa traîtrise envers lui. Une si belle baguette. Non, telle ne serait pas sa fin. C’était impossible. Elle n’avait rien fait au monde pour mériter ça. C’était une pauvre petite baguette sans défense.

« Que vais-je te faire subir, par pure perfidie, pour m’avoir ainsi trahi, sournois serpent que tu es ! »

Il s’approcha d’elle tenant fermement les deux baguettes dans ses mains…

« Tu es vraiment ravissante à tout point de vue… »

Et s’approcha plus prêt d’elle, au point de sentir le souffle de la jeune femme sur son visage. La menaçant de sa baguette, il rangea celle de la sauvageonne dans sa poche, et ainsi il pu se saisir de la chevelure blonde. Elle était vraiment soyeuse. Mais il n’était pas là pour fantasmer sur une chevelure. Il tira fortement, faisant gémir, un peu, la demoiselle. Puis il l’embrassa. Sans son consentement, mais il l’embrassa. Puis il lui susurra à l’oreille

« Si tu n’es pas coopérative, cher enfant, je pourrais être plus méchant… Tu pourrais bientôt connaître la souffrance d’un Endoloris »

Puis l’embrassant dans le coup, tout en veillant qu’elle ne fasse pas quelque chose qu’elle aurait pu regretter, il ajouta :

« A moins que… Si tu collabores gentiment… Je te libère de mon emprise… Mais la libération doit être payée en nature… La salle secrète est l’endroit le plus indiqué pour le faire »

Il se retira, recula à cinq mètres et observa la blonde. Elle était piégée. Elle ne pouvait plus reculer. C’était soit passer un moment agréable avec lui. Soit supporter d’affreuse souffrance. La balle était dans son quand. Maintenant c’était à elle de voir ce qui était le mieux pour sa vie. Il était vraiment perfide Duncan. C’était un tyran, et il jouait le rôle attribué par son cousin de directeur à la rentrée scolaire. Il fallait dire que ça mettait du piment dans sa vie, et celle de ses amis. Il était le roi du château. Il était le roi du monde… Grandeur quand tu nous tiens.

Salaud. Connard. Hypocrite. Vous connaissez d'autres synonyme? Faut pas se gêner...Scélérat, pervers, obsédé sexuel, sans dessein, garnement, abominable furoncle, souillure des sorciers...Bon, d'accord, ce n'était pas réellement les pensées de la jeune fille mais si elle aurait eu le temps de réfléchir, ses réflexions auraient été sûrement composé de ce tas d'insultes. Peut-être qu'en faite, elle le savait depuis le départ. Que Duncan allait riposter facilement et qu'elle se retrouverait dans une situation indésirable. August avait toujours été une personne anlysant les actions de tout le monde et aujourd'hui n'était pas un jour très différent. Disons que pendant un instant, elle avait été insouciante.
Se venger. C'était sans doute la seule chose qui avait été claire dans son esprit à ce moment-là, lorsqu'elle avait jeté un sort. Oui, avant même que celui-ci n'ouvre la bouche pour le faire dévier, elle savait qu'il allait tenter quelque chose par la suite. Pourquoi? Parce que c'était un cinglé. Et qu'il allait sûrement se dire que, vu qu'elle l'avait attaquer, il était normal qu'il se fasse justice.
Traîtrise. Pauvre garçon. Croyait-il vraiment à ses paroles où était-il fou à un point où même l'ultime défense d'une adolescente jadis traumatisée est considéré comme un acte de sournoiserie? D'un air noir, l'Abraxas regarda sa baguette dans les mains du jeune homme. Elle connaissait la suite des évènements. En faite, elle les pressentait depuis le début de l'arrivé du tyran. Sa présence la dégoûtait depuis le début et le savoir si proche d'elle ne faisait qu'accentuer son envie de vomir. Elle ferma les yeux, inspirant profondément. Oui, August aurait pût tenter quelque chose immédiatement. Mais ça aurait été stupide, elle le savait. Le jeu était terminé, cette fois, le temps était à la réflexion. Elle rouvrit ses paupières, fixant son regard sur celui de l'Abraxas, tentant de ne faire paraître aucune émotion sur son visage d'ange. Ce qui n'était pas très difficile. L'adolescente avait toujours été douée pour rester impassible, même en situation critique. Merci, cher papa! D'accord, il avait sa baguette. Mais ça ne changeait pas grand chose à la situation. En faite, ce bout de bois l'énervait, en temps normal. Elle avait passé la fin de son enfance dans la rue, à apprendre les diverses méthodes de défense et d'attaque, faisant face à plusieurs agressions. Une force? P'tête bien..car en la voyant ainsi, démunie, on pourrait envisager à tord que la jeune fille est faible. Ce n'était pas réellement vrai..Disons simplement qu'elle préférait ne pas mentionner que contrairement à l'ensemble des sorciers, elle savait davantage se servir de ses membres pour frapper que d'utliser une baguette. Normal, quoi.

Pourquoi? Pourquoi avait-elle été dotée d'un physique l'avatageant, attirant ainsi la convoîtise des hommes? Elle sentait son souffle, le voyait si proche..À ce moment, il aurait été facile de tenter de fuir. Mais ça aurait été stupide. Le moment n'était pas venu. Valait mieux attendre et supporter, l'espace de quelques minutes, les caprices de ce garçon, plûtot que de souffrir de sa bêtise et sa spontanéité. Car il ne s'arrêterait pas si près du but, ça, elle en était certaine. Un bref éclair. Sa baguette venait d'être rangé dans la poche de l'Abraxas, qui plongeait maintenant la main dans sa chevelure. Elle serra les dents, tentant de garder son calme. Une autre fille aurait sûrement paniqué depuis longtemps, se débattant où en hurlant. Pas elle. Oui, elle était habituée à ce genre de situation. Et c'était de tels évènements qui ne faisait que faire grandir en elle le feu de sa haine envers les hommes. Des salauds. Tous. Sans exception.

Un choc. Un gémissement de douleur jaillit de la bouche de la jeune fille. Bref. Car quelques secondes plus tard, des lèvres s'imposaient sur les siennes. Brutal. Oui, c'était véritablement dégeulasse. Et pourtant, August ne fît rien, sinon se débattre légèrement. Bref, comme une adolescente normale d'on l'espace privé serait envahis de la plus atroce des manières. Elle paraissait démunie. Et bien que cette faiblesse soit fausse, Miss Angel devait retenir des larmes de rage qui voulaient couler sur sa joue. De la tristesse? Non. Mais cette situation lui rappellait son père. Cet idiot, ayant eu la mauvaise idée de lui donner naissance. Oh, ce Duncan pouvait bien faire usage de son Doloris, s'il le désirait. August en connaissait très bien les conséquence, pour avoir supporté ce sortilège pendant des années. Pas suffisemment pour la tuer. Mais assez pour que la notion de la souffrance ne soit pas la même chez elle que chez les autres sorciers. On ne s'habitue jamais à la douleur, qui comme une dague perfide nous traverse, mais on augmente notre seuil de tolérance par l'habitude d'expériences cruelles. Cette fois encore, elle sera les dents. Supportant sans broncher une situation qu'elle aurait voulut éviter. Le destin s'acharnait sur elle, avec fureur et acharnement. Cet Abraxas ne pouvait-il pas l'achever immédiatement? La mort serait un prix bien équitable en comparaison à ce qu'il voulait lui faire subir...Non! L'adolescente serra les dents, s'efforçant de rester calme et par la même occasion, lucide. Céder à la panique serait la pire chose à faire : en situation de stress, elle perdrait la puissance de ses réflexes et ses coups risqueraient d'être faibles et imprécis...Nah, vallait mieux supporter. Comme d'habitude, en faite. Mais cette fois, alors que l'Abraxas se détachait de ses lèvres pour aller vers son cou, August se promit d'être davantage prudente à l'avenir. Désormais, aucun homme ne s'approcherait plus d'elle.

Dégoûtant. Elle l'aurait frappé immédiatement, sans retenu. Néanmoins, ça aurait été courir à sa perte. Pour l'instant, ce Duncan l'imaginait comme les autres. Faible. Impuissante. À combien d'autres jeunes filles avait-il fait subir ce traitement? Elle eu un frisson de hargne à son égard, qui s'accomodait très bien à la situation. Ses lèvres sur son cou la dérangeait, lui donnant l'envie irrésistible de donner un sens au mot ''anti-periltaltisme". Pourtant,August se contenta d'essayer de sa dégager avec faiblesse, pour la simple forme. Oui, toutes ses pensées et ses actions étaient dirigés dans le but de faire croire à ce Mcfear qu'elle était démunie et qu'elle était à sa merci. Agir trop tôt pourrait lui être fatal...et agir trop tard serait pour elle une déchéance. L'important était d'attendre le moment adéquat, et là, de mettre son plan en oeuvre. Et le moment viendrait, elle en était certaine.

Il s'éloigna enfin, fixant la jeune fille qui jusque-là, malgré ses fausses tentives pour s'échapper de l'emprise du tyran, était restée muette. Une phrase. August s'efforça de ne pas sourire, programmant son corps pour être prit d'un nouveau tremblemment, pourriant être interprété pour de la peur. Parfait. Les éléments se mettaient en place. Elle prit une mine abattue, hésitante. N'empêche, prévisible, le Ducan. Il était clair depuis le début que la finale avait été programmé dans sa p'tit tête de mec sans compassion... Elle baissa la tête quelques secondes,la relevant néanmoins par la suite, pour fixer son regard dans celui de l'Abraxas. Si elle paraissait trop obéissante, il se méfierait. À ce moment, conformément à son désir, ses yeux brillèrent avec défi, avant de s'éteindre. Quiconcque l'aurait vu à cet instant aurait crût que August venait d'abandonner. De rendre la partie. D'une démarche hésitante, elle s'approcha de l'Abraxas. Puis, d'une main faussement tremblante, elle caressa sa joue. Vous voulez savoir comment es-ce que Miss Angel maîtrise si bien sa physionomie, pouvant rallumer l'étincelle dans son regard selon son désir ou provoquer un frisson le long de sa colonne vertébrale? Facile, l'habitude. Après plusieurs années de souffrance, elle avait comprit que le meilleur moyen pour survivre à son père était de feindre la crainte. Les hommes se sentent alors puissants. Et bien souvent, losqu'il la croyait dominer, son géniteur la lâchait tranquille. Depuis, cette attitude lui avait été bien utile, notamment lorsqu'elle devait se débarasser de ses assaillants dans la rue...Oui, les épreuves font mals. Mais ce que les sorciers ne comprennent pas, c'est qu'elles forgent le caractère et augmentent nos capacités.

«C'est la pire chose qu'on m'ait demandé de faire, Duncan. »
Faux. Mais il n'était pas obligé de le savoir.
«Promets-moi...J'veux dire...Ne me fais pas mal, d'accord? Un doloris de plus me tuerait...»
Hmm...Vrai? P'tête bien, à dire vrai, elle même ne pouvait en être certaine. Car à plusieurs endroits sur son corps, sa peau portait encore les marques de la violence de son père. De toute façon, elle était crédible, là était l'important. Sa voix était légèrement chevrotante, mais sa tête restait droite,, pour ne pas donner l'impression qu'elle acceptait avec joie. Oui, tout était calculé, mais une personne ne connaissant pas August et son passé ne pouvait pas le savoir. C'était le désavantage d'attaquer des élèves qu'on connait à peine et qui sont réputés pour leurs mystères : on ne connait pas leurs atouts cachés et leurs véritables personnalités nous échappe. Toujours aussi tremblante, August passa son bras derrière le cou de l'Abraxas, murmurant avec crainte- du moins, c'est l'impression que le ton de sa voix donnait-:

«Tiens ta promesse et de mon bord, je ne te décevrai pas. Mais si tu raconte à qui que ce soit ce qui c'est passé, je te retrouverai et cette fois » ...Sa voix mourrut dans un semblant de sanglot et la jeune fille aspira une grande goulée d'oxygène. Ça, c'était réelle. Pour se donner une certaine constance, quitte à ce qu'elle s'apprétait de faire...Se penchant légèrement, August appuya ses lèvres sur celle du jeune homme. Et l'embrassa. Et elle embrassait bien, notre p'tite blonde. Don naturel? Oui, sûrement. Mais dans son cas, elle pencherait plûtot pour dire que, avec sa beauté, c'était un cadeau empoisonné. Car les rares hommes ayant goûtés aux délices de ses lèvres fruités voulaient rarement s'en détacher..Fort heureusement, August avait une bonne technique pour les aider à s'en éloigner...Ses mains se firent hasardeuses, s'attardant un instant dans le dos du jeune homme. Puis, sans détacher entièrement sa bouche de celle du garçon, elle murmura à nouveau, avec le même timbre de voix:
-Conduis-moi à cette pièce, qu'on en finisse...

Presque aussitôt, elle raccrocha ses lèvres à celles de cette pourriture, les mains légèrement tremblantes. On aurait pût croire, à tord, qu'elle aimait cette situation. Mais c'était faux. Rien ne la répugnait davantage que d'embrasser ce mec...Oh, il était doué, certes, n'empêche, le dégoût qui était ancré en elle semblait croître de secondes en secondes...Pourquoi continuer alors? Pour augmenter sa crédibilité..Finalement, alors qu'elle semblait avoir réellement abandonné toute tentative de s'échapper, elle attaqua. Sa première action fût de mordre avec férocité la langue de ce garçon lui ayant déjà volé une partie de sa pureté. Puis, avec rage et sans lui laisser le temps de réfléchir à ce qui se passait, elle frappa de toutes ses forces dans l'entre-jambe du garçon. Et elle savait visée, notre August. Des situations semblables l'avaient accoutumés à frapper avec puissance et justesse, d'une telle façon que ses malheureuses victimes voyaint parfois des points noirs danser devant leurs yeux...Avec agilité, elle saisi sa baguette dans la poche du garçon, avant de s'éloigner de plusieurs mètres. Le pauvre...p'tête l'avait-elle stérilisé xD Puis, fixant le jeune homme, sans se soucier de savoir si il entendait où non ses paroles, elle cracha avec dédain:

- Ne mets plus jamais tes sales mains sur moi, Duncan. Le cas échouant, tu verra rapidement que tes p'tits amis et toi n'êtent pas les seuls dans l'école à pouvoir se montrer d'une cruauté sans limite.

Elle se recula d'un pas, puis de deux, se mettant hors de porté de ce type. De toute façon, elle aurait été étonnée qu'il soit en mesure de marcher...