Bal de début d'annéede Blootherin.

Adossé à son fauteuil directorial, Drago Malefoy profitait de ses derniers instants de répit avant de devoir ouvrir le bal de début d’année. Encore une fichue idée à la Luna Scapahander En effet, cette dernière avait carrément fait la demande de préparer un bal pour soit disant « accueillir les élèves de l’école de Muddleaf comme il se doit ». Ca le faisait bien rire, tout cela. Les Muddleaf ainsi que qui que ce soit qui n’ait pas le sang pur ne serait jamais le bienvenu à Blootherin, et il veillerait toujours à cela. Un sourire mesquin se dessina sur ses lèvres à cette idée. Il avait bien évidemment tout prévu. Les Tyrans, par exemple. Il avait confiance en son petit cousin, Duncan, et il savait qu’il ferait régner la terreur autant qu’il le pourrait, avec ses acolytes Garrett et la jolie Lorelai, qui constituaient LE trio. Et il espérait bien que son cousin ait prévu quelques sales tours à jouer aux élèves de Muddleaf, ce soir. Cependant, une chose, et une seule, l’inquiétait. En fait, il avait entendu dire que Duncan irait au bal avec Charlotte Clarke, une fille pleine d’ambition, et même inscrite au cours de magie noire, mais qui était hélas ! de Muddleaf. A cette idée, le fondateur de Blootherin haussa des sourcils. S’il y avait bien une chose qu’il ne pourrait pas tolérer c’était que son cousin, un membre de sa propre famille, aille au bal avec une sang mêlée… Mais il verrait bien en temps voulu.
Se levant enfin, Drago se dirigea vers le miroir se dressant majestueusement contre un des murs doré du bureau, pour y contempler son reflet. Il avait, en réalité, fière allure. Tout de noir vêtu, sa robe de soirée tombait à merveille, son corps paraissait plus athlétique, et il trouvait même que cela lui donnait un coup de jeune. Oui, enfin, c’est ce qu’il croyait.
Il se retourna, et sortit de son bureau, empruntant les escaliers aux marches taillées dans le marbre, s’il vous plait ! Il marcha de sa démarche assurée jusqu’à la salle de fête, qui était déjà remplie de jeunes couples, aux tenues de soirées les plus recherchées, et qui n’avaient rien à voir avec cette robe que portait Weasley au bal du tournoi des trois sorciers, quand il était en quatrième année à Poudlard. Pensant à cette dernière chose, il réprima un sourire. Toutefois, il ne pu s’empêcher de constater la splendeur des lieux. Toute les murs de la salle des fêtes avait été peints d’une peinture argentée et les décorations étaient vertes ou bleus, représentant les couleurs des deux maisons de Bloothern. Aussi, à l’entrée avaient été disposées deux sculptures représentant un dragon et une licorne, animaux à l’image d’Abraxas et de Muddleaf. Satisfait, il se dirigea vers l’estrade où l’attendait déjà Luna Scaphander, ou Scamander, enfin bref qu’importait. Il lui adressa un sourire emprunt de moquerie, et pour cause ! Scaphander avait choisit une tenue bleue ciel, qui virait légèrement au cyan, et qui soulignait son regard tout aussi bleu. La robe de soirée en soit n’avait rien d’extravagant, mais la façon dont elle la portait l’était. Il ne manquait plus que ses affreuses boucles d’oreilles en forme de radis, et ce serait le bouquet. Il se tourna alors vers la masse d’élèves, cherchant des yeux son neveu, bien qu’il se rende compte plus tard, qu’il n’était pas là. Tant pis. Il pointa sa baguette magique sur sa gorge et murmura une formule. Alors, il prit la parole, sa voix ayant doublé de volume, tous les élèves cessèrent de discuter et se tournèrent vers lui.


Il se retourna, regardant Luna Scaphander se diriger à son tour sur le devant de l’estrade pour prononcer son discours. Ne pouvant s’en empêcher, il esquissa un mouvement discret en direction des chaussures à talons de la directrice, murmurant une de ses formules magiques dont il connaissait le secret. Alors, dans son élan, Luna Scaphander trébucha et devint rouge cramoisi. Ses lèvres à lui se dessinèrent en un sourire triomphant, avant qu’il ne descende de l’estrade afin d’aller chercher une coupe de Bièrraubeurre. Ce soir, Astoria n’avait pas pu se libérer et il serait donc seul, mais ce n’était pas grave car de toute façon, il ne comptait pas passer toute la soirée à observer les jeunes en train de flirter. Il soupira. Et la soirée ne faisait que commencer.