Il y a des jours comme ça... { Duncan *

Cet après-midi là, Erin n'avait pas cours. C'est pourquoi elle avait décidé de profiter du beau-temps et d'aller dans le parc. Pour être tranquille, elle s'était immédiatement rendue dans un petit coin du parc où il y avait plusieurs arbres. Là, il y en avait un particulier. Enfin, en apparence, il était comme les autres. Mais, quand on y regardait bien, on voyait que, dans les branches les plus hautes, un petit coin était aménager pour ceux qui cherchaient un peu de tranquilité. Apparement, peu de personnes connaissaient sans existence, car Erin n'y avait jamais croisé personne. Elle n'avait informé que Ruthy de sa découverte. D'ailleurs, elles passaient parfois quelques heures dans cet arbre à discuter de choses et d'autres.

Erin était très habile et n'eut aucun mal à grimper aux branches. Elle était aussi dangereusement hypophobe, donc elle n'avait aucunement peur de se casser la figure. D'ailleurs, elle aurait bien tenté de sauter du haut de l'arbre, pour voir ce que cela faisait. Mais elle avait raisonnablement décidé de ne pas le faire car, si elle ne sentait pas la douleur, il était tout de même préférable qu'elle reste en un morceau. Bref. Elle arriva facilement à la petite cachette. Au départ, il n'y avait là que quelques planches de bois qui permettaient de faire un plancher assez grand et solide pour supporter deux ou trois personnes. Puis Erin et Ruthy avaient ajouté un plaid très coloré qui leur permettaient de s'allonger lorsqu'elles venaient. Le simple morceau de tissu rendait déjà l'espace plus agréable à vivre.

Donc, Erin était maintenant confortablement installée, son sac à côté d'elle. Elle sortit tout d'abord un livre qu'elle avait emprunté à la bibliothèque. En fait, elle ne l'avait pas emprunté par pur plaisir de le lire mais elle devait faire un devoir en Potions et elle cherchait les propriétés de différents ingrédients. En même temps, elle prenait quelques notes sur une feuille de papier. Jusqu'à ce qu'une bourrasque de vent fit s'envoler sa feuille. Erin essaya de rattraper celle-ci sans se rendre compte qu'elle tombait en même temps dans le vide. Lorsqu'elle heurta le sol, elle ne pouvait plus sentir ses jambes bouger. Elle essaya de se relever mais sans grand succès. Elle poussa alors un juron qui résonna entre les arbres. Un hibou qui observait la scène, posé jusqu'alors sur une branche de l'arbre duquel Erin venait de tomber, s'envola avec avec un hululement agacé.

Dans la tête d'Erin, mille pensées se bousculaient. Elle réfléchissait à un moyen de se tirer de cette affaire. Comment pouvait elle retourner jusque dans son dortoir sans qu'on s'aperçoive qu'elle était blessée ? En effet, elle venait de palper ses jambes et s'était rendue compte qu'elle ne ressentait plus rien. Elle devait avoir les jambes cassées... Bon, ce serait sans doute vite "réparé" avec une potion mais elle détestait que quelqu'un, autre qu'une personne en qui elle avait vraiment confiance, la touche. Alors qu'elle réfléchissait encore à ce qu'elle pourrait bien faire, elle entendit des pas qui se rapprochaient et elle se retrouva à l'ombre lorsqu'une personne s'arrêta devant elle. Elle leva lentement la tête et soupira d'agacement en voyant qui était la personne en question...

« Maintenant c’est certain, la Défense Contre les Forces du Mal est le cours le plus ennuyeux au monde ! » A quoi bon se protéger du mal, puisque ici à Blootherin, les tyrans étaient le mal réincarné. Voilà une matière complètement inutile. Cependant Duncan, n’avait aucune dérogation Il devait impérativement suivre ce cours. Il devait supporter la « Blondasse » pendant des heures durant. Il ne trouvait rien d’autre à faire que dormir, ou être médisant envers les autres élèves… « Garrett tu ne trouves pas que la petite rousse au premier rang s’est coiffée avec un pétard du docteur Flibuste ? » La pauvre, elle avait les cheveux qui partaient en live dans tous les sens, vraiment, mais alors vraiment pas sexy. Le cours était terminé. Enfin. Liberté. Duncan délaissa ses amis pour aller faire un petit tour dans le parc… Il comptait bien en chemin rencontrer quelques âmes perdues à martyriser. C’est là qu’il le vit, le jeune garçon qu’il avait martyrisé, il y a quelques jours, et qu’il avait abandonné dans une salle désaffectée du château. De façon naturelle, il attrapa le jeune garçon, vers un coin sombre. Ce dernier en voyant qui l’attirait de cette manière, paniqua. « Minute Papillon, alors comme cela tu t’es fait libérer ? Quelle déception… Je comptais bien que tu meures, pourrisses… Un autre jour peut-être ! » Il lui lâcha le bras. Le gamin ne se fit pas prier, il partit en courant, vers sa salle de classe. Alors qu’il se rendait dans le parc, il entendit des compliments à son égard : « Regardes Iliana, il a un de ses regards, et un corps de rêve… A ton avis, il est célibataire ? » Duncan ne pu s’empêcher de sourire, quand il se retourna pour en connaître la source. Il fut choqué en voyant le monstre… « Green, n’y pense même pas, un Apollon ne peut pas trainer avec une fiente de hibou » La demoiselle sentit ses yeux la picotaient, et les larmes apparaître… Elle était prise de sanglots, mais elle trouva tout de même la force de dire : « McFear, tu es bien trop méchant… » Duncan ne put s’empêcher de rire, mais reprenant son sérieux, il ajouta d’un ton cassant : « Non, très chère, juste réaliste… Regardes ton cul, il est aussi large que le postérieur d’un hippogriffe… » Elle fondit complètement en larmes, et s’en alla. Une fille de plus qu’il faisait pleurer. Ca en devenait lassant. Qu’est ce qu’il avait dit au juste ? La pure vérité, simplement.

Toujours est-il qu’il n’allait pas se laisser démonter par des pleurnicheries de gamines. Il était Duncan McFear. Il fallait qu’il reste droit, et sans cœur, digne de lui, digne des tyrans. Totale impassibilité. D’un pas conquérant, il sortit dans le parc. Il respira l’air frais. Désormais, il se sentait mieux, comme le cours de Défense contre les Forces du Mal était déjà loin, et la tête de Gorgone de la professeure n’était qu’un lointain souvenir. « Nom d’un gargouille mal peigné ! » Mais qu’est ce que c’était que cela ? Un juron. Que se passait-il là bas. Doucement, sans trop se presser, il se dirigea vers l’origine du juron. Près d’un arbre, il vit affalé, une jeune demoiselle. Pas n’importe laquelle, l’une de ses précédentes conquêtes. Erin Grace. Il faut avouer, ça avait été un bon coup, mais le passé est résolu. Quoique… Dans cette position, elle était désirable. « Je te fais tant d’effet que cela ? Il suffit que tu me vois, pour choir de ton perchoir… » Duncan vit qu’elle s’était pas mal amoché avec ses conneries… Il s’agenouilla près d’elle, et l’observa… « Tu t’es salement amochée, dis moi ! »

Et merde. Il fallait bien qu'elle tombe, sans jeu de mots, sur lui, Duncan McFear. C'était toujours à elle que ça arrivait, des trucs comme ça. Elle était en position de faiblesse et le jeune homme qui l'avait trouvé à terre, au pied de cet arbre, n'était autre que la seule personne qu'elle n'aurait pas voulu rencontré, surtout à ce moment là. C'est bien simple, à chaque fois qu'elle le voyait de loin dans les couloirs, elle rebroussait chemin. Non pas qu'elle avait peur de lui, car ce n'était pas un garçon comme Duncan McFear qui allait lui faire peur mais elle n'avait tout simplement pas envie de le voir. Pourtant, à chaque fois où il fallait vraiment qu'elle ne le croise pas, quand elle faisait une crise ou quand, par exemple, elle tombait d'un arbre, qui était toujours dans les parages ? Monsieur McFear. Quand le sort s'acharne sur nous, impossible d'y échapper...

« Je te fais tant d’effet que cela ? Il suffit que tu me vois, pour choir de ton perchoir… »

Erin grimaça. Toujours aussi drôle, ce Duncan. Et pourtant c’était cela qui lui avait plu chez lui, cette façon de toujours trouver quoi dire et quand le dire, pas toujours pour faire plaisir au destinataire. Mais depuis qu’ils n’étaient plus ensemble, et surtout quand c’était à elle qu’il dédiait ses dires, cela lui plaisait de moins en moins. La jeune fille s'attendait à subir les remarques désagréables de son ancien petit ami lorsqu'il s'agenouilla près d'elle et qu'il commença à l'examiner.

« Tu t’es salement amochée, dis moi ! »

Finalement, ça aurait pu être pire. Il avait même été sympa, comparé aux habitudes qu'il avait.

« Ça c’est mon problème, je crois... »

La jeune fille ramena ses jambes, qui étaient jusqu’alors tendues, près de son corps. Puis elle regarda à nouveau le jeune homme qui était toujours agenouillé auprès d’elle et qui n’avait pas bougé depuis qu’il avait affirmé que la chute d’Erin avait fait des dégâts. Duncan avait toujours les yeux posé sur Erin. Celle-ci sentit les cheveux de sa nuque se hérisser. Cela lui faisait bizarre de croiser le regard de Duncan. C’était d’ailleurs la première fois depuis qu’ils n’étaient plus ensemble.

« Au fait, qu’est-ce que tu faisais par ici, McFear ? Tu n’as pas des petits Muddleafs à aller terrifier ? »

Erin avait dit cela d’un ton froid. C’est vrai, elle aimait elle aussi rendre la vie dure aux Muddleafs mais Duncan et ses deux acolytes, Garrett Cornwell et Lorelai Greengrass, dépassaient parfois les limites. Car tout ce que faisait Erin n’était que blesser les autres avec ses mots. Duncan, quant à lui, ne devait pas se priver du plaisir de s'en prendre physiquement aux plus faibles. Peut-être qu'il ne frappait jamais personne, mais il ne s'empêchait sûrement pas d'enfermé des jeunes élèves dans des classes abandonnées. D'ailleurs, un jour, elle avait trouvé un élève dans un grenier. Celui-ci était terrifié et n'avait pas osé dire à Erin qui l'avait enfermé. Mais la demoiselle avait toujours supposé que c'était Duncan.

Elle avait raison c’était son problème. Si elle n’était pas capable de rester stable sur une branche d’arbre, ça pour sur que c’était son problème. Pour Duncan, malgré son désir d’un minimum lui venir en aide, trouvait la situation assez cocasse, comique. Pour lui, c’était une situation bénie par les dieux. Vous savez c’est ses situations que l’on rencontre qu’une seule fois dans sa vie, et dont il faut profiter. Oui, l’Abraxas allait en profiter, il en était certain. Mais comment ? Il avait sa petite idée sur la question… Une jeune femme sans défense avec un garçon qui a le sang chaud, il y avait bien quelque chose à faire pour tuer le temps. En plus, et Duncan fit baladait son regard sur le parc, il n’y avait quasiment personne. Le peu de personnes présentes étaient bien trop éloignées de la scène pour laisser le champ libre à Duncan. Alors qu’au premier abord, il semblait être ici pour l’aider, la sortir de ce mauvais pas, ses intentions changèrent. Carpe Diem, profite du jour présent, profite de chaque instant comme si c’était le dernier. Soudain la jeune femme lui demanda ce qu’il foutait ici… « A priori rien, mais rassures-toi je vais trouver une occupation plus attrayante… »

Il lui fit un clin d’œil coquin, et s’approcha un peu plus d’elle. Il palpa un peu ses jambes inertes, avec délicatesse. Il n’avait vraiment pas envie de la rendre paraplégique. Ca serait vraiment du gâchis. Puis, en lui faisant un sourire charmeur, il dit dans une exclamation : « Eurêka… On va jouer au docteur ! » Il regarda le corps de la charmante demoiselle, telle un carnivore qui imagine déjà le régal procuré par ce corps de rêve. Pour la laisser réellement sans défense, il se saisit de la baguette de l’Abraxas qui était à côté d’elle et la lança bien dix mètres derrière lui. Elle était désormais entièrement à lui. Un joujou, oui, un très beau joujou. Il se mit à califourchon sur sa victime pour empêcher toute fuite, il passa une main dans les cheveux de la brune. Toujours aussi doux, soyeux, délicats. Puis doucement, il approcha son visage de celui de la demoiselle, et l’embrassa, il l’embrassa longuement… Puis leurs lèvres se délièrent. Elle n’avait amorcé aucun refus au grand étonnement de Duncan, mais en même temps elle était sa prisonnière. Elle n’avait pas la possibilité de se rebeller. Prisonnière à cause d’une simple chute d’arbre. Regardant en profondeur Erin, il s’interrogea : « Comment ai-je pu te larguer ? Tu embrasses toujours aussi bien ! Bien qu’il y ait une petite réticence au départ. » C’est vrai au juste pourquoi il s’était séparé d’elle ? Dans ses souvenirs Erin avait été un très bon coup après… Bien mieux que Dixymène. Mais le pourquoi du comment apparut à son esprit : « Les filles sont comme les roses, au bout d’un moment, elles fanent et perdent de leurs saveurs. » Mais sans attendre une quelconque réaction, il l’embrassa de nouveau avec hardiesse. Il en voulait plus, il s’attarda sur le corps de cette belle donzelle, plus particulièrement sur la poitrine de la jeune fille… « Je vois que depuis le temps elle a pris un peu plus de volume… Tu commences à produire ton propre lait ! Je vais voir ça ! » Comme une réaction en chaîne suite à ses paroles, elle se débâti, et Duncan fut un tantinet secouer… « Je n’avais jamais fait de rodéo, mais là, je voudrais bien testé sur un vrai taureau ! » Il fit un clin d’œil à la demoiselle, et sans ménagement malgré les vaines tentatives de s’extirper de l’emprise du tyran, Duncan déboutonna à sa manière le chemisier de la demoiselle. Il allait continuer son expédition, quand Erin se rebella plus fortement. Il n’allait pas se laisser faire par une moins que rien, même si elle était Sang Pur. Il saisit les frêles mains de sa victime, puis sans aucune sommation la gifla… « Maintenant tu arrêtes tes conneries, sinon je ne vais pas hésiter à recommencer… A toi de voir si tu veux souiller ton gracieux visage ? » Il avait dit cela avec beaucoup plus de méchanceté. A présent elle devait vraiment regretter d’avoir chu comme une bouse de dragon de son arbre.

Eurêka… On va jouer au docteur !

Comment ai-je pu te larguer ? Tu embrasses toujours aussi bien ! Bien qu’il y ait une petite réticence au départ.

Les filles sont comme les roses, au bout d’un moment, elles fanent et perdent de leurs saveurs.

Je n’avais jamais fait de rodéo, mais là, je voudrais bien testé sur un vrai taureau !

Maintenant tu arrêtes tes conneries, sinon je ne vais pas hésiter à recommencer… A toi de voir si tu veux souiller ton gracieux visage ?

Qu’est-ce que tu veux, au fond, McFear ?

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» Comme un samedi matin. [ Libre ]